Le blog comme outil pour la psychogénéalogie
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Qu’aurais-je fait sans l’écriture sur Internet ?
Probablement la même chose, mais l’aventure aurait été beaucoup plus compliquée à entreprendre.
Il est difficile d’analyser ce qui s’est passé, et pourtant, j’ai quelque part le sentiment d’avoir lentement fabriqué le creuset nécessaire à l’apparition des mystères de la famille. Écrire longtemps sur un sujet permet de le façonner, lentement, puis de le polir jusqu’à le faire briller… mais l’image est inexacte. Il s’agit davantage de préparer un récipient à la réception du mystère, ce qui finit toujours par arriver si l’on a bien travaillé, et j’y ai passé des mois voire des années.
C’est pour cela que j’ai très vite perçu l’écriture sur Memoblog comme un outil.
Je suis persuadé que tous les mystères, les retours de dates, de prénoms, de lieux, etc. ne peuvent commencer à résonner que si le contexte est là pour accueillir les coïncidences. Sans contexte mis en place, les livrets de famille ne sont que des squelettes qui font semblant de parler mais ne disent rien ; les dates, les prénoms et les lieux n’existent nulle part ailleurs que dans l’espace intersidéral et ne parviennent jamais à prendre chair. Les personnes et les coïncidences restent muettes.
Ce n’est plus le cas lorsque les personnes peuvent enfin s’inscrire dans des lieux de mémoire. Alors tout prend subitement vie et la parole surgit.
Mais il faut beaucoup travailler le contexte sans quoi rien n’apparait jamais.
C’est la fonction d’un blog tel que je le conçois.
Paul Souleyre
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